Comme c’était la fin du mois, qu’on avait plus d’argent et qu’on a eu la flemme qu’on a pas eu le temps de s’organiser, le week-end dernier, nous sommes restés a Johannesburg.
Le samedi, il a plu des cordes et des cordes: en ce moment, les fins d’apres midi se soldent par de violents orages, parfois meme avec de la grêle. Il parait que c’est toujours comme ça le printemps. On a eu de la chance parce qu’on faisait un braai dans le jardin et que la viande venait tout juste de cuire quand les premières gouttes sont tombées.
Le dimanche, le temps était de meilleure humeur et l’on avait rendez-vous au Art on Main Market de Johannesburg avec Yvanna, Nori, Ann Ki et Florian (des étudiants internationaux venant de France, d’Hongrie, d’Autriche et d’Allemagne). Ce marché, je tiens à le préciser, c’est tout simplement le paradis de la bouffe sur Terre. Vous y trouvez des plats d’Inde, de Chine, du Japon, mais aussi d’Afrique, des Etat-Unis (bon, vous me direz les hamburgers, c’est pas ce qu’il y a de plus difficile à faire), du Mexique et de je ne sais encore quel pays exotique. Il y a aussi des tas de desserts avec plein de chocolat dessus, de la crème, du biscuit et des fruits si vous voulez vous la jouer diététique. Tout cela vous coute moins cher qu’un sandwich a Paris et c’est délicieux.
Après un rapide tour éprouvant au milieu des bonnes odeurs de cuisines du monde, je me suis baladée devant les étalages “mode” et là, j’ai ENFIN trouvé des petits ensembles mignons, des jolies robes un peu comme celles de chez Kling, d’autres plus décontractées et des hauts bien taillés, bien coupés et sans les froufrous tout moches qu’ils mettent sur tous les t-shirts ici et qui vous donne l’air de porter une serpillère quand vous les enfilez. Il y avait aussi des bijoux faits main: des barettes, des boucles d’oreilles, des bracelets en tissus ou en perles, des sautoirs originaux comme on en trouve parfois dans certaines boutiques pommées au fin fond des rues de Bordeaux. J’etais fauchée et je n’ai rien acheté (une frustration dont je ne me suis pas encore remise), a part une barette fleur a cinq rands (cinquante centimes d’euros) sur laquelle j’ai flaché.
Tout ce joyeux bordel qu’est le Art of Main Market, est disposédans une sorte d’immense maison à l’allure a la fois moderne et antique: au rez de chaussée, on trouve de la nourriture, avec d'énormes tables pour déguster confortablement son déjeuner, et à l’étage, les rayons déco et habillage dans une grande salle avec un vieux parquet sur lequel résonnent les talons. Des tables avec des bijoux et des cintres avec des fringues s’étalent un peu partout, quelques poufs pour s’asseoir entre deux achats, et dans un coin de la piece, une sorte d’arche mène a un café dont les murs blancs sont égayés par des cadres contenant des photos de Johannesburg et de visages d’africains en noir et blanc. Une très longue banquette avec pleins de coussins vous invite à vous asseoir pour prendre un bon verre d’ice tea. De dehors, on entend de la musique espagnole et, si l’on s’approche sur le balcon de la maison, on aperçoit en face un autre café surélevé dans lequel des adeptes de salsa se sont rassemblés sur la piste. Une vieille voiture a été installée sur la terasse à coté des danseurs pour embellir l’espace.
No comments:
Post a Comment