Monday, October 15, 2012

Je me suis fait attaquée par une girafe ! ;)



Hier, on est (enfin) allé au Lion Park, la réserve la plus proche de Johannesburg. Je dis enfin parce que depuis que je suis arrivée, je veux visiter cet endroit mais par malchance j’ai du repousser sans arrêt le voyage pour pleins de raisons super fun : pas de voiture adéquate, pas d’argent, pas de beau temps, pneu crevé, journée que je dois finalement passer au travail parce que « Eleanore we are soooooo busyyyy, you would be soooooo sweet if you could come to work this Sunday » (oui ici je suis devenue Eleanore, voir Mélanie pour certains… non, c’est pas drôle).


Trêve de bavardages futiles ; nous voilà donc sur la route menant à Lion Park. Je suis complètement claquée : j’ai les yeux rouges comme si j’avais fumé un joint, je suis aussi aphone depuis samedi : résultat d’une soirée passée à hurler dans un bar parce que leur musique est trop forte, j’ai la gorge qui me pique et la tête qui tourne : je crois que je me suis fait piquer l’unique véritable veste que j’ai apportée ici car depuis deux semaines elle est portée disparue, bref, je vais bientôt décéder tellement je subis la vie mais au moins, je vais voir des lions et des rhino et des guépard avant de mourir et ça, c’est absolument merveilleux.


 
Lorsque nous franchissons les grilles de la réserve, plus question des bonnes vieilles routes goudronnées, mais de sentiers sinueux, caillouteux qui font trembler la voiture comme pas possible et nous obligent à avancer à la même vitesse que les escargots. Très vite, nous croisons des autruches au bord de la route, ainsi que des antilopes. Elles bouffent sous nos yeux, et nous ignorent complètement. A chaque fois que l’une des autruches ouvre son bec, je m’attends à entendre la douce voix de Margot : « Bah qu’est’as à m’rgarder comme ça toi ? T’as jamais vu de struthionidés casser la croute ? »



 
Nous continuons notre chemin. Nous croisons des chiens sauvages, ils me font penser à la fois à des loups et à des dalmatiens, ils n’ont pas l’air agressif du tout. Le paysage est à tomber par terre. Je ne suis vraiment pas une sensible de la nature, en France, je préfère la ville, mais ici… Tout est si immense, si calme, si… apaisant. Pour la première fois depuis que nous sommes en Afrique, nous conduisons fenêtres et portes ouvertes : mêmes les lions sont moins dangereux que les hommes. Nous les observons de très près, ils sont magnifiques, majestueux… et mollassons pour être honnête : ils dorment comme des grosses masses et lorsque l’un d’eux se réveille, troublé par le bruit du moteur, il relève la tête, nous jette un rapide regard amorphe avant de replonger dans un profond sommeil…





Nous continuons de nous enfoncer dans la réserve. Nous nous trouvons à présent sur le territoire du guépard… Je fixe l’horizon à la recherche du superbe pelage jaune et noir. Rien. Je commence à m’impatienter lorsque Titi me montre quelque chose du doigt. Je ne vois rien. « Là ! ». Toujours pas. « Mais là ! ». Non je vois pas je te dis ! Y a rien, t’as des visions. Ah… Si y a. Je vois une forme se mouvoir avec élégance au beau milieu de la plaine. On s’avance un peu… Le « prédateur » a l’air d’avoir peur du véhicule, mais nous finissons par l’approcher... Nous sommes si proches à présent… Le voilà qui se tourne vers nous, et là… Je vis l’un de mes préférés moments depuis le début du voyage. Ok, un lion c’est canon et royal et tout ce que vous voulez… Mais un guépard… C’est… indescriptible. Je suis littéralement hypnotisée par sa fourrure qui se soulève à chaque respiration. C’est juste… extraordinaire, tellement beau que je suis clouée. On reste ainsi un moment, sans bouger, à regarder l’éblouissant félin.



Je ne pensais pas trouver tant d’espèces dans cette réserve : il y a des zèbres, des gazelles, des buffles (comme ceux qui tuent Mufasa dans le Roi Lion), il y a aussi des sortes de petits renards et d’autres animaux dont je ne connais pas le nom.












Nous rencontrons aussi une famille d’afrikaners qui nous invite à prendre l’apéro et à déjeuner : ils organisent un brai, un barbecue, c’est la grande spécialité des sud-af. Ils nous offrent tellement de nourriture qu’à la fin j’en peux plus de manger. Ils sont super généreux, nous parlent de la région, des coins à visiter. Ils mêlent l’afrikans à l’anglais et inversement. Ils nous posent des questions sur la France, me resservent encore une fois, s’intéressent à nos études, proposent à nouveau du whisky à Thibault… On se sépare en s’échangeant les adresses mails : le prochain repas que l’on partagera sera une spécialité française (cuisinée par Titi pour ne pas casser le mythe de la cuisine gauloise).











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