Thursday, November 15, 2012

I wish I were a bird to go there every year when in France comes the winter



Je ne sais vraiment pas comment raconter le Mpumalanga, par ou commencer, quelle métaphore employer, quel détail vous confier... Il y aurait de quoi écrire un livre tellement cette région m’en a mis plein la vue.


Je pense que je devrais d’abord parler des paysages qui défilent le long de la route. En France, ce sont des champs de blés, de maïs, à la limite des vignes, pour les régions les plus calées. Mais ici... ce sont des kilomètres et des kilomètres de nature, sans la moindre ville, de pelouses de ce vert pétant auquel je ne m’habitue pas, de montagnes fleuries, de rochers aux formes exotiques... des kilomètres et des kilomètres ou perdre son regard et laisser ses pensées vagabonder... quelque fois, on croise sur le bas coté quelques singes sauvagesassez brave pour s’aventurer près des routes de campagne.




















Devrais-je ensuite parler du botanical garden de Nelspruit ? Celui avec les chutes très larges mais pas très hautes? Celui dont la végétation borde le chemin tracé par les hommes : quelques fleurs, beaucoup de palmiers, d’arbustes, d’arbres robustes, la taille défiant l’imagination? Ce parc dans lequel il pleut des fruits déjà mangés par les ouistitis accrochés aux branches juste au dessus des têtes? Non, à la réflexion, ce botanical garden n’est pas ce qu’il y a de plus impressionnant. Le Blyde River Canyon, lui a encore plus d’intérêt. C’est le troisième plus grand canyon du monde. Un précipice immense, offrant des points de vue uniques sur la vallée que l’on domine. On se sent le maitre du monde lorsque l’on est au sommet. Les couleurs apaisent les yeux: du vert, du bleu, du gris, du marron sont repartis dans le décor en parfaite harmonie, comme si un peintre soucieux du détail avait dessine les collines et les ruisseaux, les arbres et les plateaux. Je relis mon texte. je rends mal compte des choses et en plus j’ai oublie de vous parler de Belin Falls, ces chutes vertigineuses que l’on peut admirer sans barrières parce que l’on est en Afrique du Sud et qu’ici on lésine sur la sécurité. On peut alors s’avancer sur le rebord, tout au bord des chutes, sur le dernier rocher avant le vide, plonger son regard vers le bas et avoir des frissons tellement c’est haut et tellement ce serait pas beau a voir si l’on venait a tomber. Ca donne une sorte de vertige et un sentiment de satisfaction, de fragilité aussi, quelque chose de fort en tout cas. Les alentours de chaque site sont déserts ou presque: l’Afrique n’est pas in chez les touristes et c’est tant mieux: a moi l’immensité de ces paysages qui font tourner la tête.


 
Ce que je ne dois pas omettre concernant le Mpumalanga, c’est cette vieille ferme dans laquelle nous avons passé nos nuits. Un domaine pomme au milieu de la campagne, sans murs de béton, sans remparts électriques! La première fois que je dors sans barrière autour de moi depuis que je suis ici. L’hôtesse a un grand sourire lorsque qu’elle vous accueille, et un don pour dégoter les bonnes bouteilles de vin. Il y a trois chiens mais pas des chiens de garde: ils sont plus en quête de caresses et d’affection que d’éventuels intrus s’aventurant sur leur terre. Une chambre toute mignonne, très cossue, très chaleureuse, un peu comme le cottage de l’anglaise dans The Holiday, le même genre de décoration. Chaque meuble a sa place, pleins de bibelots partout mais pas trop. Pour le bar, la proprio a choisi un espace à l’américaine, genre vieux salon du far West. Le soir, on entend les crapauds croasser devant la fenêtre, et le matin on voit la piscine en prenant le petit déjeuner. 

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