Tuesday, November 6, 2012

Into the wild again and again... ou comment se faire attaquer par un éléphant (c'est pas des blagues cette fois)


The Pilanesberg Reserve... Un ancien volcan– le plus large volcan du monde – reconverti en réserve pour les animaux: lions, guépards, gnous, gazelles, buffles, girafes, zèbres, éléphants et bien d’autres vivent en équilibre dans cette parcelle de nature couvrant des kilomètres. Nous y passons deux jours à scruter les taillis, les hautes herbes, les bords d’eaux et les dessous d’arbres. Une fois, nous nous levons même à six heures du matin (un dimanche quand même!), pour avoir une chance de tomber sur un prédateur.



Le paysage, comme à son habitude, est à couper le souffle, tantot désertique, tantot vert, mais d’un vert si vif! Je ne sais pas si c’est l’alternance orages, fortes pluies/soleil intense qui rend la verdure aussi belle, mais je ne me lasse pas de regarder ces plaines aux couleurs uniques! Nous croisons des rhinocéros, l’un d’entre eux n’apprécie pas d’être dérangé avec son petit: il a beau ne pas pouvoir parler, sa façon de se tenir veut bien dire “je suis tranquille, posé dans la savane, alors cassez vous, vous m’emmerdez”, énormement de zèbres, de gnous et de girafes, ça en devient presque has been de les voir surgir au détour des virages, pas mal d’hippopotames: même si nous ne les voyons que rarement d’un bel angle, nous assistons quand même à la partie de jeux de deux bébés hippo qui s’amusent à se battre dans l’eau sous l’oeil vigilant de leurs parents qui, de temps à autres, émettent des grognements encore plus impressionnants que le mugissement d’un lion. 




Nous ne voyons pas de félins: la chaleur est trop forte, l’air trop rare, ils ont du se réfugier dans un endroit frais et piquer un somme. En revanche, nous manquons de très peu de nous faire charger (et défoncer la carosserie) par un elephant. Peut être est-ce parce que nous nous approchons trop près de lui pendant son casse croute ou bien à cause de la couleur assez flashy de notre voiture qui lui parait trop aggressive, toujours est-il que ce massif pachyderme, qui bloque une partie de la route, cesse soudain de déguster son délicieux repas pour foncer vers nous d’un pas agressif et rapide, ses grosses pates faisant vibrer le sol, ses oreilles déployées, sa tête tanguant de droite a gauche, remuant ses défenses énergiquement. Mais, je dois dire que c’est surtout dans ses yeux que tout se joue: il nous fixe intensément, sans se détourner, il a l’air tellement concentré sur nous! Sa facon de nous regarder nous indique très clairement que ce n’est pas pour nous inviter à partager son festin qu’il vient nous voir. Deux secondes durant, on bug sur l’animal qui nous arrive droit dessus, je crois qu’on échange quelques remarques pertinentes du style “Attends... il nous attaque la?”, puis, Titi prend une très bonne décision: effectuer une violente marche arrière sur vingt ou trente mètres, puis un demi tour super speed, avant de repartir à trente a l’heure dans le sens opposé, Dumbo toujours à nos trousses. Il nous a coursé pendant un moment le patapouf ! Jusqu’a ce qu’il perde le visuel de notre petite Citroen : ne nous voyant plus, il a oublié notre existence pour reprendre sa paisible vie d’animal bouffant et dormant. “Si tu veux mon avis, le proverbe avoir une mémoire d’éléphant est faux. Par contre, tu crois qu’ils ont vraiment peur des souris ou que c’est un mythe?” Ça a été la conclusion de Thibault suite à cette périphétie (non non je ne plaisante pas).






L’hotel dans lequel nous logeons n’est pas digne du tarif de Sun City, il est "modeste" mais quand même tout à fait convenable: une grande chambre avec vue sur la piscine et le bar extérieur. Il fait une chaleur étouffante, à vous tremper de sueur dès dix heures du matin. Inutile de vous décrire ma joie de me jetter à l’eau après la visite de la réserve, de nager quelques brasses et de commander un sex on the beach une fois sortie pour le siroter pendant que je prends un bain de soleil.

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